đą PAROLE DE MEMBRE - Yves Gillet, PrĂ©sident de Keran
YVES GILLET - Président de Keran
1. Quel témoignage pouvez-vous apporter sur NAPF et son rÎle sur le territoire ?
Tout d'abord, NAPF câest lâoccasion de profiter de la mise en dĂ©bat de certains enjeux, comme on a pu le voir ce matin oĂč on partageait sur la transition Ă©cologique et le bilan carbone, mais comme on a pu le faire Ă©galement sur la gestion des risques, la cybersĂ©curitĂ©, la transmission etc. Ce sont des thĂšmes qui intĂ©ressent les chefs dâentreprise avec un degrĂ© dâactualitĂ© plus ou moins fort. Par exemple, moi jâai vĂ©cu une transmission rĂ©cente, donc câest vrai quâau moment oĂč il y avait des rĂ©unions sur la transmission, jâĂ©tais directement concernĂ© par le sujet, et parfois je le suis moins par dâautres.
Ensuite câest lâopportunitĂ©, comme pour toute association, de rencontrer ses pairs, de crĂ©er du lien, de faire bĂ©nĂ©ficier de ses propres expĂ©riences et de recevoir des autres, ce qui est pour moi trĂšs riche et trĂšs intĂ©ressant. Comme on est en train de le faire dans la commission des risques, ou aujourdâhui au conseil dâadministration de NAPF, sur la prĂ©sentation dâun outil de cartographie des risques ; on sâaperçoit quâil ne faut pas rĂ©inventer la roue, que parfois des travaux ont pu ĂȘtre faits Ă lâextĂ©rieur. Et quand on rĂ©unit autour de la table cinq ou six personnes, il y a en toujours une qui dit âah tiens jâai entendu parler de çaâ, ce qui permet dâaller creuser puis de partager. Ainsi on fait un pas de plus et on sâenrichit.
Câest un peu la phrase quâon entend : âseul on va plus vite mais ensemble on va plus loinâ. Câest vrai pour NAPF avec sa caractĂ©ristique spĂ©cifique et son ADN qui est dâavoir cette dimension financiĂšre que nâont pas dâautres associations, qui ont-elles aussi leur lĂ©gitimitĂ© (comme DRO sur les transitions) ou de porter plus globalement la reprĂ©sentation des entreprises (comme la CPME ou le MEDEF). Par son positionnement, NAPF a une vraie raison dâĂȘtre.
Ce qui est important aussi câest de mieux faire connaĂźtre les missions, les rĂŽles, les Ă©vĂšnements de chaque association, et de NAPF en particulier qui sâest beaucoup renouvelĂ© je trouve ces derniĂšres annĂ©es et qui sâest ouverte, on le voit avec le nombre croissant de membres. Cela reste Ă poursuivre et Ă dĂ©velopper mais câest dĂ©jĂ bien engagĂ©.
2. Que vous apporte l'implication de vos proches collaborateurs dans NAPF ? Y ĂȘtes-vous favorable et pourquoi ?
Dans des organisations telles que NAPF, câest un mode de fonctionnement oĂč je suis la personne qui se retrouve en front line, donc qui participe au dĂ©but, et ensuite qui associe selon les thĂ©matiques les personnes rĂ©fĂ©rentes de lâentreprise.
Comme moi je suis moins dans lâopĂ©rationnel, je trouve quâil faut faire Ă©quipe, que ce soit une dĂ©marche collective et que ce soit diffusĂ© ; par exemple si on parle de cybersĂ©curitĂ©, il est important que le DSI soit prĂ©sent, si câest de la finance en pĂ©riode compliquĂ© comme la covid oĂč on met en place les PGE etc et que lâon partage des connaissances ou des dĂ©marches, câest bien que ce soit le DAF qui soit lĂ . Aujourdâhui je suis en phase de transmission donc il faut que jâassocie de nouveaux directeurs gĂ©nĂ©raux, dâailleurs il faut que je le fasse plus ! Autre exemple, quand on est sur des aspects de gouvernance, de gestion de talents ou de formation, Ă©videmment câest la DRH qui est trĂšs concernĂ©e.
Donc je trouve que venir en binĂŽme selon lâatelier, le thĂšme, le petit dĂ©jeuner, câest important pour que ça diffuse plus largement dans lâentreprise et que cela ait de lâimpact sur elle.
3. Quel est le rĂŽle des entreprises et des entrepreneurs dans une place financiĂšre ?
PremiĂšre chose : leur rĂŽle est de faire connaĂźtre leurs trajectoires, leurs besoins aussi, leurs situations. Pour quâune place financiĂšre puisse ensuite apporter les services et les outils ad hoc; il est important de lui faire connaĂźtre quels sont les besoins, les attentes des entreprises.
DeuxiĂšme chose : je crois au facteur humain dans toute dĂ©marche, aux liens (dâailleurs on voit quâils sont multiples Ă travers le logo NAPF). Quand on a eu lâoccasion dâĂ©changer, de travailler ensemble, de porter un sujet en commun, ça facilite ensuite Ă©normĂ©ment les relations et lâouverture dâesprit des uns et des autres parce quâon fonctionne trop souvent dâune maniĂšre cloisonnĂ©e alors quâon est dans un Ă©cosystĂšme. Et cet Ă©cosystĂšme il faut lâincarner, il faut le faire vivre et je trouve dâailleurs que la traduction de la nouvelle raison dâĂȘtre de NAPF oĂč on associe entreprise et finance traduit bien cette Ă©volution et ce lien. On doit coanimer cet Ă©cosystĂšme, ça doit percoler dans les deux sens parce quâen fait on a tous un objectif commun qui est de faire vivre et de dĂ©velopper un territoire et une Ă©conomie responsable, thĂšmes auxquels jâattache beaucoup dâimportance.